Pere Lachaise (Interieur)

Paris (75)




Photographe : Mathieu NIVAGGIONI




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Photo 2 : Monument à la mémoire des soldats Tchèques morts pour la France

Photo 3 : Monument à la mémoire des soldats Tchèques morts pour la France

Photo 4 : Monument à la mémoire des soldats Tchèques morts pour la France

Photo 5 : Monument à la mémoire des soldats Belges morts pour la France

Photo 6 : Monument à la mémoire des soldats Belges morts pour la France

Photo 7 : Monument à la mémoire des soldats Belges morts pour la France

Photo 8 : Monument à la mémoire des soldats Belges morts pour la France

Photo 9 : Monument à la mémoire des volontaires Italiens morts pour la France

Photo 10 : Monument à la mémoire des volontaires Italiens morts pour la France

Photo 11 : Monument à la mémoire des soldats Russes morts pour la France

Photo 12 : Monument à la mémoire des soldats Russes morts pour la France

Photo 13 : Monument à la mémoire des soldats Russes morts pour la France

Photo 14 : Monument à la mémoire des soldats Polonais morts pour la France

Photo 15 : Monument à la mémoire des soldats Polonais morts pour la France

Photo 16 : Monument à la mémoire des soldats Polonais morts pour la France

Photo 17 : Monument à la mémoire des Arméniens morts pour la France

Photo 18 : Monument à la mémoire des Arméniens morts pour la France

Photo 19 : Monument à la mémoire des Arméniens morts pour la France

Photo 20 : Monument à la mémoire des soldats Grecs morts pour la France

Photo 21 : Monument à la mémoire des soldats Grecs morts pour la France

Photo 22 : Monument à la mémoire des soldats Grecs morts pour la France

Photo 23 : Après des études inspirées de la frise des Panathénées du Parthénon l'artiste a opté pour un monument à une seule face ensuite mis en scène par Jean-Camille Formigé architecte des promenades et plantations de la ville de Paris depuis 1885 qui a aussi réalisé le crématorium du cimetière. Le statuaire a choisi la blancheur de la pierre tendre d'Euville pour une oeuvre combinant haut-relief et ronde-bosse manifestation de ce retour au style qui a alors marqué la sculpture française.

Photo 24 : L'appareil des blocs l'absence d'ornements et la forme de l'ouverture de la construction qui supporte les sculptures évoquent un mastaba égyptien. Le corps central se détache sur un arrière-plan arboré et s'avance au bout de l'allée principale que délimitent des talus plantés de gazon. Organisé selon deux registres il compte vingt et une figures plus grandes que nature (l'ensemble est haut de sept mètres) dont quelques voiles glissant vers le sol couvrent la nudité. Chronologiquement parlant le registre supérieur long de quatorze mètres se concentre sur le passage de la vie à la mort tandis que le registre inférieur évoque ce qui arrive après le grand passage. En haut deux théories de personnages encadrent un couple qui se présente face à l'au-delà. Déployant un bras mince et souple la femme pose une main rassurante sur l'épaule du compagnon de ses jours qui descend avec elle dans le tombeau obscur.

Photo 25 : Le groupe de droite obéit à un mouvement comparable mais s'ordonne selon une diagonale inverse. Ici sont représentés ceux qui partent. Le pas est lourd les bras tombants les yeux baissés. Avant de connaitre la sérénité des deux personnages debout dans l'embrasure les attitudes disent le désespoir (femme prostrée au premier plan) la prière le courage (un personnage soutient une femme qui chancelle) la résignation. Ce dernier sentiment s'incarne dans le groupe de l'adieu tout à fait à droite avec cette jeune femme qui lance un dernier baiser au monde.

Photo 26 : Par les postures plus que par les visages des personnages chacun de ces ensembles symbolise les différentes attitudes face à la mort. Ils résument en fait les sentiments de ceux qui restent mais aussi de ceux qui partent. Ainsi la partie gauche montre la désespérance le chagrin l'accablement et la résignation face au décès d'un ètre aimé. Serrées en une masse compacte des créatures assises accroupies ou penchées murmurent des paroles d'adieu échangent d'ultimes caresses se cachent le visage ou détournent la tète. L'ensemble s'ordonne selon une diagonale qui descend de la gauche vers la droite vers le groupe de l'enfant mort - une femme assise la tète baissée qui élève le corps d'un jeune enfant au-dessus d'elle.

Photo 27 : Le registre inférieur est centré sur une crypte sépulcrale creusée dans le soubassement à l'aplomb de la porte du mastaba. Les deux ètres qui un peu plus haut se présentaient devant la mort sont couchés cote à cote froids et blèmis tels des transis de la Renaissance. Le jeune enfant repose étendu sur le ventre en travers des deux corps. Une femme génie mélancolique et tendre soulève de ses deux bras étendus la pierre du sépulcre regardant les morts sur lesquels elle est censée répandre les mystérieuses clartés de l'au-delà. Elle fait resplendir la lumière au pays des ombres s'enthousiasme un critique de l'époque reprenant ainsi l'inscription gravée sous le bras gauche du génie juste au-dessus de la signature du sculpteur : « Sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort une lumière resplendit » ,

Photo 28 : C'est dans le cadre de la loi du 23 prairial an XII qu'a été créé le cimetière de l'Est parisien nom officiel du Père-Lachaise. Ce texte législatif est le produit de différents mouvements d'opinion et constitue la conclusion du combat des médecins hygiénistes pour éloigner les « champs des morts » des espaces urbains et retrouver ainsi les règles prévalant dans l'Antiquité. Il s'était avéré que la présence des cimetières à l'intérieur des villes autour des églises (usage remontant au haut Moyen Age) produisait trop de nuisances telles que les odeurs méphitiques ou l'infection des puits. Par ailleurs la sécularisation de la société qui débute au siècle des Lumières amène à dessaisir l'église de la responsabilité et de la propriété des nécropoles. Les Parisiens mirent plusieurs décennies à adopter cet espace lointain pour y inhumer leurs morts. Le parc romantique imaginé par Alexandre Théodore Brongniart premier architecte concepteur du lieu resta longtemps déserté. Ce n'est que dans la seconde moitié du XIXe siècle que l'engouement se fit jour et c'est pour un lieu désormais très fréquenté que Paul-Albert Bartholomé imagine ce projet répondant en 1889 avec enthousiasme à la sollicitation du conseil municipal de la capitale. Il s'agissait de réaliser un monument aux morts une oevre dédiée aux inconnus aux morts de la fosse commune et à ceux dont le corps n'avait pu ètre retrouvé. Il lui faudra dix ans pour créer ce cénotaphe qui dès le jour dès son inauguration en 1899 reçut 98 000 visiteurs et connut un succès immédiat.
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Photo 29 : (Wikipedia) « Le monument aux morts du cimetière du Père-Lachaise est l'oeuvre du peintre et sculpteur Albert Bartholomé, inauguré le 1er novembre 1899, après douze ans de travaux. Ce monument est dédié à tous les morts sans distinction .
trois autres monuments aux morts militaires avaient déjà été érigés, en mémoire des soldats morts durant le siège de Paris (1870) (division 64), en mémoire des Gardes nationaux de la Seine tués au combat de Buzenval le 19 janvier 1871 (division 72) et à la mémoire des défenseurs de Belfort (division 54). Le monument Aux morts est un monument simple et massif en pierre d'Euville18 mesurant 8 mètres de haut et 14,10 mètres de large. Au modèle exposé en 1895, Bartholomé rajoute deux ailes pour adapter le monument à l'emplacement où il est installé. »

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